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Sylvia et Louise, deux héroïnes du quotidien

Louise, l’aînée, et Sylvia, la benjamine, sont deux sœurs unies. À première vue, leur complicité est évidente, même si la benjamine vit avec l’autisme. L’aînée souhaite sensibiliser la population à cet état, lors du mois prévu à cet effet, en avril. Elle peut compter sur le support indéfectible du RISC, qui la soutient au quotidien.

« La vie avec Sylvia, c’est très facile. Elle suit sa petite routine. La routine, pour les personnes autistes, c’est très important », décrit l’aînée. Les femmes sont matinales. Elles se lèvent vers 5 h du matin. Elles se préparent chacune de leur côté, et partent travailler. « Sylvia travaille à la récupération de papier à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul. Elle très fière de son travail. Elle va très vite », précise sa sœur. Et comme tout le monde, Sylvia a ses petits défauts attachants. « En arrivant du travail, elle s’assoit et fume sa cigarette », raconte Louise qui la retrouve une heure plus tard.

Bien qu’elle soit dans la cinquantaine, les sœurs ont été informées du diagnostic de Sylvia il y a seulement 20 ans. « L’autisme n’était pas très connu lorsque nous étions jeunes. Les médecins ont émis plusieurs hypothèses », relate Louise. Pour celle-ci, le moment où le personnel médical a identifié correctement l’état de la benjamine a été charnière pour celles-ci. « Enfin, nous avons pu faire les démarches pour avoir de l’aide », se rappelle-t-elle. À partir de ce moment, leur vie a été différente.

« Sylvia adore les sorties qu’elle fait avec le RISC », ajoute-t-elle. Cette dernière constate une amélioration notoire des habilités interpersonnelles de sa sœur depuis qu’elle reçoit l’accompagnement approprié. Elle est aussi plus autonome.

Sylvia a besoin d’un certain niveau d’aide malgré tout. « Même si elle est autonome, Sylvia nécessite une certaine supervision », affirme Louise. Elle doit compter sur le support de certaines personnes qui viennent la remplacer lorsqu’elle s’absente.

Pour Louise Tremblay, le mois de l’autisme est très important. « C’est important d’en parler. Les personnes autistes sont comme tout le monde. L’inclusion est importante dans notre société. C’est important que les gens ne la regardent pas dans le temps », avance-t-elle.

Le RISC, un service essentiel. Le Regroupement pour l’Intégration sociale de Charlevoix (RISC) offre des services aux personnes vivant avec l’autisme et à leur famille. En autre, elle accueille à sa maison de répits ceux et celle qui vivent avec cet état, permettant ainsi à leur famille, des aidants naturels, de se reposer. L’été, l’organisme les accueille à une roulotte. Ces répits sont très populaires, car elles permettent aux proches de recharger leurs batteries.

« Nous ressentons de l’isolement chez ces familles. Je trouve dommage que ces dernières ne viennent pas toujours cogner à notre porte, car nous offrons aussi des services à des personnes vivant avec une déficience intellectuelle, et elles ne veulent pas cette étiquette par association. », déclare Chantal Murray, directrice générale du RISC. Elle précise que l’autisme est un état, et non une maladie mentale. Elle sent une évolution dans les perceptions des Charlevoisiens et Charlevoisiennes. « Les jeunes ont beaucoup moins de préjugés. Ils ne voient plus la différence », affirme-t-elle.

Publication originale: http://www.lecharlevoisien.com/sylvia-louise-deux-heroines-quotidien/

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